Le grand professeur marseillais Didier Raoult s’est confié avec conviction et dynamisme au journal le Figaro Magazine; en amont de la publication le onze février deux mille vingt et un de son nouvel ouvrage intitulé « Carnets de guerre Covid-19 ». Dans une interview publié le cinq février dernier, le patron de l’infectiopole de la cité phocéenne est longuement revenu sur les nombreux débats qu’il a suscités depuis le début de la crise sanitaire mondiale.
Interrogé sur d’éventuels regrets dans ses propos passés, le professeur Raoult a affirmé qu’il n’en avait aucun, zéro. Alors qu’il avait annoncé, il y a quelques mois, que la pandémie de Covid-19 est en train de disparaître progressivement dans la région marseillaise, le scientifique assure auprès de nos confrères qu’il «maintient» cette affirmation.
«Le virus d’août n’est pas celui du printemps : c’est un nouveau variant, qui nous vient d’Afrique. Certains croient que je joue sur les mots. Quand on travaille sur les épidémies virales depuis quarante ans; on essaie d’être précis», explique-t-il.
Concernant le traitement à l’hydroxychloroquine et l’azithromycine et de son efficacité therapeutique pour lutter contre le nouveau coronavirus, le patron de l’IHU Méditerranée explique avoir «eu affaire à des études trompeuses qui affirmaient la dangerosité de l’hydroxychloroquine que l’on administre à des millions de personnes depuis 3 décennies».
Le professeur marseillais renvoie en effet vers un site web; qui «a fait une méta-analyse méthodique des deux cent publications sur ce medicament. Il en ressort que c’est un traitement qui marche plutôt bien contre le covid-19». «Je n’ai jamais dit qu’elle allait guérir 100% des patients. En revanche, je maintiens que cette molécule améliore l’état des malades précoces ou avancés, mais pas en phase finale»; explique-t-il encore.
Didier Raoult pointe du doigt les conflits d’intérêts dans le monde de la recherche scientifique:
«Ça fait vingt ans que je refuse de travailler avec l’industrie pharmaceutique. Face à elle, les contre-pouvoirs sont insignifiants. Il n’est pas normal que des médecins se prononcent sur des médicaments au sujet desquels ils se trouvent en conflit d’intérêts. C’est étonnant, parce que dans les autres secteurs de la société, ce genre d’attitude n’est plus tolérée.»
Enfin, la star mondiale de la microbiologie salue la décision du président de la République de ne pas reconfiner l’hexagone; (pour l’heure) face à la menace des nouveaux variants du nouveau coronavirus.