Agnès Buzyn : le salut pourrait venir d’Emmanuel Macron

L’année deux mille vingt aura été rude pour l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn. Après une campagne électorale chaotique, l’hématologue de profession a essuyé un échec cinglant devant Anne Hidalgo aux dernières élections municipales dans la capitale.

Critiquée par certains, intimidée par d’autres, la femme politique n’en a pas encore fini avec les ennuis, elle qui a été entendue à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. En effet, dans cette période très difficile et très éprouvante. Le salut pourrait venir du président de la République Emmanuel Macron. Selon nos confrères du journal le Canard Enchaîné, le locataire de l’Élysée envisagerait un nouveau job pour l’ancienne ministre de la Santé, celui de présidente d’Universcience. Un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de la Culture.

Le mandat de Bruno Marquart, ancien président d’Universcience, s’est achevé le trente juin dernier. L’occasion d’offrir un cadeau à l’ancienne ministre de la Santé. Comme le rapporte le journal satirique, Agnès Buzyn pourrait prendre son poste de présidente d’Universcience dès la rentrée prochaine. Selon un proche collaborateur du président de la République, la femme politique serait « tout à fait légitime » dans ce nouveau poste. Agnès Buzyn a en effet déjà présidé l’Institut national du cancer ainsi que le conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Agnès Buzyn bichonnée par le président

Alors que plusieurs dirigeants visionnaires se sont acharnés sur l’ancienne ministre de la Santé. Emmanuel Macron semble vouloir la soutenir et à lui donner confiance. En effet, en avril dernier, après les propos polémiques d’Agnès Buzyn dans les colonnes du journal Le Monde. Le chef de l’État avait refusé de « se dérober », comme l’indiquent nos confrères de L’Observateur. « Il n’aime pas les fusibles. Quand il prend une décision, il l’assume, comme pour le maintien du premier tour des municipales. Il n’a pas non plus enfoncé Buzyn, comme il n’avait pas enfoncé Benalla », dévoilait l’un des proches du locataire de l’Élysée.

Emmanuel Macron avait par ailleurs défendu l’ancienne ministre de la Santé dans un entretien accordée à nos confrères du magazine le Point. L’époux de Brigitte Macron avait alors expliqué comment il avait géré l’épidémie de COVID-19 avec ses ministres. « On comprend que quelque chose de grave se passe en Chine au début du mois de janvier mais on n’en connaît pas la nature. Quand je dis ‘on’, je parle d’Agnès Buzyn. Qui voit tout de suite le risque, car elle a une expertise sur le sujet », a raconté le chef de l’État au magazine. « Elle prend des décisions très rapidement. »

Si, par la suite, la femme politique a été succédée par Olivier Véran. Son engagement pendant l’épidémie du nouveau coronavirus ne s’est pas arrêté là. L’hématologue a oeuvré au sein de l’unité Covid-19 de l’Hôpital d’instruction des armées Percy, dans les Hauts-de-Seine. Une très forte implication sur le terrain que le président de la République a semble-t-il voulu féliciter et saluer.